Le voyage était mon rêve, le partage mon moteur.
Durant la totalité de mon parcours, j’ai cherché à partager les enseignements de mon voyage de différentes manières.
Partie 3 : Médias
Historique
C’était le 13 octobre 2003. Après avoir rencontré un journaliste à Sao Paulo souhaitant couvrir mon parcours, je reçois l’email suivant d’un producteur de TV Globo, première chaîne brésilienne :
« Bonjour Ludovic, [… ] Nous avons trouvé votre parcours très original et sommes intéressés par les valeurs du stop que vous cherchez à véhiculer. Cela vous dirait de venir le présenter dans l’émission quotidienne de Jô Soares ? Nous vous donnerons 20 minutes et l’émission se fera intégralement en portugais. […] L’émission sera retransmise à travers le Brésil. […] Nous avons une moyenne de 5 millions de téléspectateurs chaque soir ».
Je ne suis jamais passé à la télévision auparavant et faire mes premiers pas sur le petit écran devant cinq millions de téléspectateurs, de surcroît en portugais, une langue dont je ne parlais pas un mot cinq mois auparavant, ressemble à un défi de taille. Je relève le gant, l’opportunité de partager mon parcours est unique. La date du 13 octobre 2003 est arrêtée. Il me faut remonter à Sao Paulo où m’attend une nuit d’hôtel payée par la chaîne ; la première depuis le départ. A 20h35 précises, j’entre sur le plateau comme dans une arène avec une immense boule dans le ventre. Je me demande si les téléspectateurs vont seulement comprendre ce que je vais leur raconter.
Bientôt pourtant, l’angoisse cède la place à l’humour. L’émission toute entière se déroule dans un fou rire permanent. Jô Soares, grand humoriste reconnu dans le pays, accumule les blagues sur l’auto-stop, activité se prêtant bien à toutes sortes de plaisanteries. Il éclate de rire lorsque je lui fais savoir que la voiture qui m’a amené jusqu’à Sao Paulo était un corbillard (vide). Encore davantage lorsque je lui parle de ma position de psychologue-médiateur avec le « couple fou » des Canaries. Mon défi l’impressionne. Le concept du bateau-stop l’intrigue. Le côté pédagogique de la démarche l’intéresse. Je ne comprends pas toutes ses histoires mais parviens tout de même à faire à peu près bonne figure, habitué à rire aux blagues que je ne comprends pas dans les voitures. Chaque anecdote est commentée puis transformée, sous les rires du public qui ne se soucient plus, ni de mon accent prononcé, ni des signaux « RIRE » ou « APPLAUDIR » leur indiquant l’attitude à adopter. L’émission se termine sur une dernière plaisanterie. L’adrénaline peut redescendre. Première réussie.
Le lendemain, ma boîte mail est pleine de messages enthousiastes : « Ton aventure m’a inspiré. Si toi, tu peux faire un tour du monde en stop, moi je dois être capable de mener mon projet à bien » ou encore « Bonne idée de voyager en stop, demain j’essaie ». Content de voir que je peux jouer le rôle de détonateur, comme d’autres voyageurs l’ont fait avant moi, et d’aider à faire évoluer l’image de l’auto-stop, je décide de médiatiser mon aventure en contactant les journaux, radios et télévisions à chaque étape.
J’ai envie de montrer qu’il est possible de voyager, de découvrir le vaste monde, sans dépenser des fortunes, ni avoir un impact négatif sur l’environnement, tout en rencontrant de nombreuses personnes et sans pour autant se faire agresser. Je m’aperçois vite, aussi, qu’exhiber des articles de presse aide à trouver des véhicules, voire se sortir de situations délicates avec les autorités, policiers, douaniers, officiels d’immigration. Afin de m’aider dans ma démarche, je réalise un dossier de presse reprenant les idées fortes de mon tour du monde.
Photo ci-dessous avec Jô Soares au Brésil lors du partage de mon aventure dans son Talk-show au Brésil.
Ici, lors d’une petite conférence de presse au Tadjikistan :
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