Depuis mon retour, de nombreuses questions m’ont été posées. Veuillez trouver ci-dessous certaines réponses à ces questions et les liens présentant les différentes parties de la section « après-tour » du site :
Oui, le livre « Le Monde en stop, 5 années à l’école de la vie » résumant mon tour du monde du monde est sorti en Décembre 2009.
Écrire ce livre fut long et difficile. Sans doute plus difficile encore que boucler la grande boucle avec la seule aide de mon pouce et de ma personnalité. Mes deux principales difficultés furent la taille et le style. La taille, car il m’a fallu réduire le contenu de 1800 pages à 400 pages. Le style car on ne s’improvise pas écrivain du jour au lendemain.
Mais le bébé est né, j’en suis ravi. Ci-dessous sa couverture, la photo ayant été prise au Tibet en plein cœur de la chaîne de l’Himalaya.
La soirée de sortie officielle fut le 16 janvier 2010 à Strasbourg. Peu après, j’ai eu le grand bonheur d’apprendre que mon livre avait été sélectionné comme le lauréat du Prix Pierre Loti 2010, récompensant le meilleur récit de voyage de l’année 2009. Ci-dessous, 3 photos de la remise du Prix par le Maire de la ville d’Hendaye, membre du Jury et de la conférence donnée juste après.
Ce livre fut par la suite traduit en plusieurs langues.
Pour se procurer le livre, rendez-vous ici.
Cette question m’a été posée des milliers de fois, semblant refléter un réel souci pour de nombreuses personnes. Nombre de gens me prédisent même un avenir déprimant, comme si « trop de bonheur pouvait tuer le bonheur », comme si avoir été trop heureux pendant une période donnée pouvait compromettre le bonheur à venir. Je pense exactement le contraire : l’audace et la soif de vivre pleinement s’en retrouvent encore plus intenses aujourd’hui.
Mon tour du monde m’a transformé. Il m’a permis d’attiser ma curiosité, mon ouverture d’esprit, de briser autant de certitudes que d’idées préconçues. Il a aussi contribué à rendre ma vie plus intéressante qu’avant, me permettant de développer une grande empathie.
Lorsque je regarde le journal de TF1, je peux aujourd’hui regarder au-delà des simples images de catastrophes et comprendre bien mieux les tenants et aboutissants de chaque histoire et la vie locale des endroits présentés. Lorsque je lis des articles de presse sur un pays dans lequel je me suis rendu, je peux à présent lire entre les lignes, avoir instantanément des images et des témoignages qui me reviennent en tête. De nombreuses passions sont nées au cours de ce voyage. J’ai aujourd’hui envie de regarder des centaines de documentaires et lire des milliers de livres sur le monde…
Non, mon retour ne va pas rimer avec déprime, c’est une certitude. Je suis aujourd’hui en accord avec moi-même et il n’y a rien de plus important. Je voulais faire ce tour du monde en stop, je l’ai fait et j’en suis aujourd’hui très heureux. J’ai toujours considéré ce tour du monde comme une étape nécessaire de ma vie entre la fin de mes études et le début de ma vie professionnelle. Je pensais qu’elle allait durer deux ans, elle en a duré cinq. Cela ne change finalement pas grand-chose. Il me reste désormais à tourner la page du tour du monde et construire une nouvelle étape de ma vie que ce soit au niveau personnel ou professionnel, en restant imprégné par tous ces Hommes rencontrés pendant toutes ces années, qui m’ont influencé et inspiré.
Pour ce qui est du sédentarisme et de la réadaptation à la vie française, ça ne pose pas davantage de problèmes. Pendant cinq ans, mon voyage a été une adaptation constante à l’environnement, aux gens, aux religions, aux coutumes. Ce n’était plus un périple mais un style de vie. Me réadapter à mon style de vie original et à ma propre culture n’est absolument pas insurmontable.
J’aime dire que ce tour du monde m’a permis d’aller sur la lune, de voir le monde et l’humanité avec plus de recul et de hauteur apprenant à voir la planète sans les frontières séparant les peuples. Ci-dessous, un dessin de Jean-Christophe Balandras m’illustrant sur la lune à regarder la terre…
Selon les lois de la biologie, je ne suis parvenu qu’au tiers du voyage de la vie. Avec chance, les deux tiers restants seront aussi intenses et heureux que le premier.
J’ai aujourd’hui deux diplômes. Un master en commerce international et un doctorat en « auto-bateau-stop » international. On me demande parfois lequel de ces deux diplômes va m’être le plus utile dans la vie. Ma réponse est très claire : les deux. L’école du voyage, aussi bonne soit-elle, ne peut remplacer celle de l’université. Les deux sont absolument complémentaires. La première m’a donné les bases pour avoir un regard éduqué sur le monde. La deuxième m’a permis de croiser la route de rats, de lépreux, de clochards, de gens très riches, d’indigènes et d’avoir une autre vision du monde.
Je pense avoir aujourd’hui terminé un cycle de ma vie. À présent, il convient de se tourner vers l’avenir. Un avenir qui ne manquera pas d’être prometteur tant les projets venant visiter mon esprit fougueux sont nombreux.
Au niveau personnel, je suis à présent marié avec Marisol. Elle est mon rayon de soleil quotidien, mon voyage permanent, une source de bonheur formidable… Elle fut mon premier supporter dans l’écriture de ce livre. C’est à présent une toute nouvelle aventure qui débute à ses côtés… Je suis aujourd’hui père de 2 enfants à qui je cherche à transmettre l’envie d’apprendre à regarder, à écouter, à être curieux. De connaître la planète pour mieux la respecter et y trouver sa place.
Plus de détails sur ma vie personnelle après tour en cliquant ici.
Au niveau professionnel, mon périple m’a permis de découvrir les nombreuses possibilités et opportunités qu’offrait la vie. Contrairement à ce que me prédisaient de nombreux oiseaux de mauvais augure avant mon départ, trouver un moyen de gagner ma vie n’est en rien insurmontable malgré cinq ans de vadrouille. Tout est question d’état d’esprit et de volonté… Après avoir travaillé pour l’organisation Peace and Sport, basée à Monaco, sous le haut patronage de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco entre 2009 et 2014, j’ai lancé l’organisation Travel With A Mission (TWAM). Plus de détails ici.
(Dernière MAJ : 2010)
Ma plongée dans les arcanes du monde m’a aussi permis de prendre conscience de la chance que j’ai d’habiter dans l’Hexagone. Ma passion du voyage et de la découverte ne saurait traduire un quelconque rejet de mon pays. Bien au contraire, ce tour du monde fut une fabuleuse occasion pour prendre du recul et voir mon pays sous un nouveau jour. Une des leçons du voyage, c’est qu’il vous apprend à mieux regarder, à mieux goûter votre propre pays. Climat social, nourriture, éducation, infrastructures… tout semble s’additionner pour assurer l’équilibre d’un pays où il fait bon vivre, malgré un nombre alarmant de grèves et manifestations en tous genres et un assistanat bien trop important à mon goût. J’ai pu mesurer pendant toutes ces années à quel point mon pays représente un véritable eldorado pour des millions d’hommes et de femmes. J’ai croisé tant de personnes rêvant de vivre en France, « le pays des libertés et des droits de l’homme ». À la seule évocation de mon pays, le regard de certains étrangers s’illuminait. Le simple fait d’avoir un passeport français relève souvent d’un privilège. Il constitue un véritable sésame pour voyager quasiment dans le monde entier sans entraves. Je suis bien conscient que si ce pari de faire le tour du monde sans dépenser un centime de transport a été gagné, c’est aussi dû à ma nationalité. Pour les habitants de nombreux pays, passer les frontières relève de l’impossible. Au niveau des conférences, le statut de la France, trait d’union entre l’Est et l’Ouest, m’a également beaucoup aidé. Sans doute aurait-il été plus difficile de faire ces conférences avec un passeport américain…
Oui, la France a changé entre 2003 et 2008. Elle s’est même transformée. Je retrouve aujourd’hui un pays dans lequel les supermarchés mettent à présent en avant les produits du commerce équitable et oblige les clients à apporter leurs sacs plutôt que d’utiliser des sacs plastiques jetables et polluants. Un pays où les habitants trient dorénavant leurs déchets dans de toutes nouvelles poubelles bleues et jaunes, invisibles auparavant. Un pays où la moitié des publicités à la télévision traite du respect de l’environnement. Un pays où le gouvernement a mis en place un Grenelle de l’Environnement ambitieux… Certes, le chemin à parcourir est long avant d’aboutir à des changements significatifs mais force est de constater que le changement est net entre l’avant 2003 et l’après 2008… Puisse la prise de conscience continuer et les actions se démultiplier…