Partage 1 – Projet pédagogique CHU

Le voyage était mon rêve, le partage mon moteur. Durant la totalité de mon parcours, j’ai cherché à partager les enseignements de mon voyage de différentes manières.

Partie 1 : Projet pédagogique en collaboration avec le CHU Strasbourg- Hautepierre

Avant de partir pour ce tour du monde en stop, je m’étais engagé avec le CHU- Strasbourg-Hautepierre à partager, via internet, mon parcours avec les enfants de l’hôpital, notamment ceux victimes de cancer et de leucémie.

Ce projet pédagogique avait pour principal objectif de permettre à ces enfants que le destin n’a pas épargné, obligés de parfois rester cloîtrés plusieurs mois dans des chambres isolées, de voyager à mes côtés par procuration, d’ouvrir une petite fenêtre sur l’extérieur et ainsi de penser à autre chose que leur maladie l’espace de quelques minutes ou quelques heures.

Ce projet pédagogique fut initié au mois de mars 2002 lorsqu’au beau milieu d’une nuit, alors que je me posais la question de l’éventualité d’un partage de mon aventure, une image m’est apparue : celle d’enfants en souffrance. Le lendemain, je me suis rendu à l’hôpital, sans le moindre rendez-vous, cherchant à rencontrer une institutrice s’occupant des enfants malades de cancer. Rapidement, je fus mis en contact avec Mme Chantal Jorand. Sa réponse à ma proposition fut immédiate et son enthousiasme en disait long sur sa motivation :

– Super, super, super ! Nous venons de terminer un tour du monde par procuration avec Ellen Mac Arthur à la voile, lors du Vendée globe challenge. Le partage était exceptionnel et tous les enfants ont adoré. Je suis plus que partante pour « faire du stop » maintenant. Nous serons le pouce tendu au bord de la route avec toi !

Avec grand bonheur, je pris alors l’engagement d’emmener les enfants de l’hôpital dans mon sac à dos.

Ce projet pédagogique fut formidable et prit au fil de mon voyage une ampleur insoupçonnée, notamment grâce au formidable travail des instituteurs et éducateurs qui débordent d’inventivité pour rendre la vie des enfants moins difficile. Nadine, Valérie, Marie-Claire, Chantal, Michel…Tous ont fait un boulot fabuleux. Photo ci-dessous des trois derniers cités.

Michel, Chantal et Marie-Claire

Au-delà d’un échange d’e-mails fréquents et de discussions via web-cam ou Messenger permettant aux enfants de recevoir des photos et anecdotes du monde depuis leur lit d’hôpital, mon tour du monde fut utilisé à toutes les sauces servant souvent comme support de cours pour de nombreuses matières telles que :

– La géographie : Avoir un lien de l’autre côté du monde permet l’ouverture d’esprit et une meilleure connaissance géographique. Les enfants ont pu par exemple travailler les latitudes/longitudes lorsque j’étais dans les océans ou traiter le Brésil lors de mon arrivée en Amérique Latine.

– L’histoire : A l’image de la géographie, les pays traversés peuvent servir de base pour l’apprentissage de l’histoire.

– Les mathématiques : Des calculs de distance, de temps moyen ou autres ont été effectués par rapport à ma trajectoire.

– Le dessin : Les enfants ont pu par exemple dessiner des voiliers lors de mon séjour dans les océans, des manchots lorsque j’étais en Antarctique… (voir photos ci-dessous).

Dessins au CHU

– Le français : Poèmes ou dictées, là aussi un tour du monde peut-être utilisé à toutes les sauces

– La cuisine : Des tapas lors de mon séjour Espagnol, un Tajine quand j’étais au Maroc, des empanadas quand j’étais en Argentine, tous les prétextes sont bons pour manger de nouveaux plats…

– Les langues étrangères : De nombreux messages en langue étrangère m’ont été envoyés. Ce fut un bon moyen par exemple pour Marie-Claire de pratiquer la langue de Shakespeare ou pour Roxanne de pratiquer celle de Cervantès.

Des petits jeux furent également inventés. Ainsi Chantal inventa par exemple un jeu de l’oie où chaque case correspondait à un événement de mon tour du monde. Tombez sur la case prison et reculez de trois cases. Trouvez un bateau et avancez d’autant. Attention, couple dépressif, reculez d’une case !

Ci-dessous, photos de petits cadeaux envoyés aux enfants afin de rendre le tour du monde parfois un peu moins abstrait…

Avant mon départ, les enfants s’étaient regroupés pour me fabriquer un bracelet porte-bonheur. Ce bracelet, dont chaque enfant m’avait fait une maille, m’a suivi durant de nombreux kilomètres, prenant l’eau dans l’Atlantique et la glace en Antarctique. Il fut malheureusement perdu sur le continent blanc au milieu des manchots. « C’est que son destin devait être là-bas » m’avait répondu la petite Priscilla… Sans doute…

Avant mon départ, les enfants s'étaient regroupés pour me fabriquer un bracelet porte-bonheur

Elodie, malgré sa maladie me met le bracelet à la main. Moment très émouvant. Son courage resta gravé en moi tout au long de mon parcours.

Elodie, malgré sa maladie me met le bracelet à la main

Internet fut un outil merveilleux pour faire de ce projet pédagogique un succès. Même lorsque j’étais au beau milieu du Pacifique, je pouvais être en contact avec les enfants qui avaient eux accès depuis leur lit, parfois dans des chambres stérilisées. Formidable!

Ci-dessous, quelques photos prises lors de conversations web cam avec des enfants de l’hôpital :

Yannick avec l’aide de Michel regarde mon trajet à venir :

Yannick avec l’aide de Michel regarde mon trajet à venir

Discussion avec Yannick, un des patients de l’hôpital :

Discussion avec Yannick, un des patients de l’hôpital Discussion avec Yannick, un des patients de l’hôpital

A plusieurs reprises lors de mes visites dans les hôpitaux notamment en Inde, au Pakistan et en Iran, les enfants malades de cancer de Strasbourg et les enfants locaux ont pu discuter directement ensemble en vidéoconférence via web cam et micro. Des expériences sympathiques et nouvelles pour beaucoup de monde. Photos ci-dessous :

Photo lors de l'intervention faite depuis Lahore au Pakistan...... ou à Téheran en Iran...… ou encore à Ahmedabad en Inde...

Ci-dessous, article d’un journal expliquant comment Internet peut améliorer le quotidien des enfants malades.

comment Internet peut améliorer le quotidien des enfants malades

« Un médicament contre la déprime sans effet indésirable » m’a dit un jour Michel, l’un des instituteurs..

Pour plus d’informations sur la manière dont le CHU a pu utiliser mon tour du monde, je vous invite à lire le travail fait par Marie-Claire Laugner sur le sujet en cliquant ici.

Laura

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