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Newsletter #7 : Les joies du bateau-stop

Au milieu de l'Atlantique

Boa tarde por todos,

Trouver un bateau sur lequel embarquer pour traverser l’Atlantique n’est pas une chose évidente. Mon expérience Sénégalaise m’ayant montré les limites du « bateau de marchandises-stop », je décide alors de concentrer mes efforts sur le « voilier-stop », malgré mon manque d’expérience en la matière, qui a le double avantage d’être plus facile (négociation 1 à 1 avec le skipper et aucun problème administratif) et plus intéressant (car en contact direct avec la mer). Mais voilà, n’ayant pas souhaité préparer ma traversée avant mon départ de France afin de laisser place à l’aventure et de me laisser une flexibilité complète, je butte sur un problème et non des moindres : les saisons des alizés. En effet, si en moyenne 150 voiliers par an traversent l’Atlantique à partir de Las Palmas (la plupart des voiliers partant d’Europe s’arrêtent dans ce très grand port), 95% d’entre eux le font entre mi- Novembre et mi-Février afin de profiter des vents favorables. Faire une traversée hors saison est certes moins évident et un peu plus long (environ 3 semaines) mais reste dans le domaine du possible ce qui m’encouragea alors à aller voir un à un tous les voiliers de la marina (endroit où « stationnent » les voiliers au bord des pontons) et ceux restés au mouillage (voir photos ci-dessous) pour leur demander leur destination. Résultat des courses : Parmi la bonne centaine de voiliers présents (en excluant les locaux), seuls 2 bateaux à quai partaient au Brésil et par chance l’un d’entre eux, avec un couple à bord, accepta de me prendre à bord…

Les joies du bateau-stop

…« Nous partirons la semaine prochaine, ferons d’abord un petit tour des Canaries pendant 5 à 6 jours, descendrons sur le Cap-vert, y resterons 2 à 3 semaines puis nous te déposerons à Salvador au Brésil début juin. Ton rôle sera de faire ton boulot d’équipier et de faire la vaisselle tous les jours, tu participeras aussi aux frais de la nourriture, le programme te convient ? ». Si le programme fût très alléchant au départ, la réalité fût malheureusement toute autre : un couple à la dérive, un homme très nerveux, une femme dépressive enchaînant anti-dépresseurs, verres d’alcool, cigarettes à un rythme infernal, une ambiance tendue quasi-permanente et le bateau-stoppeur que je suis obligé de se transformer en psychologue-médiateur cherchant à rester le plus neutre et bien sûr le plus discret possible jusqu’à ce que la femme prenne ses affaires et reparte en France changeant ainsi tous les plans de voyage au Brésil et obligeant l’homme à me déposer au sud de l’île de Tenerife. Bilan des opérations : 3 semaines de « perdu » (cela restera tout de même une bonne expérience qui m’aura permis entre autre de jouer l’espace de 5 minutes avec des dauphins en liberté : un autre rêve d’enfant) et un retour sur Las Palmas m’obligeant à repartir de zéro.

Déçu mais pas abattu, je continuais mes recherches et trouvais finalement un autre bateau me proposant de m’emmener dans l’archipel du Cap-vert sur l’île de Sal (cliquez sur le lien suivant pour lire les détails de la traversée qui fût pour le moins sportive : http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3 ?id_breve=71) d’où je réussis après de nombreuses recherches à trouver un joli voilier (voir photo ci-dessous) avec un skipper ayant déjà 180.000 milles marins à son actif (soit l’équivalent de plus de 8 tours du monde ce qui est plutôt rassurant car une traversée de l’Atlantique ne peut s’effectuer avec n’importe qui) m’acceptant à son bord pour rejoindre Salvador da Bahia au Brésil. Ouf, que ce fût laborieux !

2 mois presque jour pour jour m’auront donc été nécessaires avant de trouver un bateau qui me permettra de rejoindre le pays de la samba (j’espère qu’il n’y aura pas de changement de dernière minute cette fois-ci), soit bien plus qu’initialement prévu mais peu importe, le temps n’a que peu d’importance… Selon Alain, skipper du Theva, voilier de 11 mètres, « faire une traversée de l’Atlantique à la voile est une vraie épreuve physique et mentale surtout pour un novice »…à suivre, réponse dans environ 1 mois…Je suis aujourd’hui à Praia, la capitale du Cap-vert sur l’île de Santiago, le grand départ est prévu pour dans 3 jours…Durée de la traversée prévue : 3 semaines.

Outre ma recherche de bateau, ces dernières semaines m’ont permis de vivre quelques expériences intéressantes parmi lesquelles :

Découverte du Cap-vert : Loin des yeux du monde, l’archipel du Cap-vert est perdu au milieu de l’océan Atlantique. Du fait de sa situation géographique (entre 570 et 860 Kms au large du Sénégal), le Cap-vert ne figure que rarement sur les cartes d’Afrique et encore moins sur les cartes d’Amérique du Sud. Du métissage des colons Portugais et des esclaves capturés sur les côtes Africaines sont issus un peuple et une culture uniques, au carrefour de multiples influences. Au Cap-vert, on fête le carnaval comme au Brésil, on s’habille à l’Européenne et on porte les enfants dans le dos comme en Afrique (voir photo ci-dessous). Terre aride oubliée par les pluies et balayée par les vents, l’archipel bénéficie d’un climat sec rendant les paysages désertiques dans la majorité des 10 îles (dont 9 sont habitées). Etrange pays (indépendant depuis 1975) qui possède plus d’habitants à l’extérieur de ses frontières qu’à l’intérieur (environ 430.000 à l’intérieur). Cette diaspora contribue toujours à la survie de l’archipel grâce à l’argent qu’elle envoie. (Cliquez sur le lien suivant pour en savoir plus sur le Cap-vert : http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3 ?id_breve=76).

La vie de navigateur : Durant ces dernières semaines, j’ai eu l’occasion de côtoyer de nombreuses personnes vivant à longueur d’année sur leur bateau. Plus qu’un moyen de transport, le voilier est souvent une maison mobile qui constitue un choix de vie pour un nombre grandissant de personnes. Du Businessman ayant lâché son activité ne supportant plus le stress au retraité voulant parcourir le monde en passant par le jeune adulte vivant de petits boulots mal payés à travers le globe, les profils rencontrés dans les Marinas sont aussi divers qu’intéressants. (cliquez sur le lien suivant pour avoir plus de détails sur les profils rencontrés : http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3 ?id_breve=67).

Projet pédagogique

Les enfants du CHU Strasbourg-Hautepierre continuent de voyager et de découvrir le monde à mes côtés. Selon les âges de chacun (de 5 à 18 ans), ils ont pu profiter ces dernières semaines de mon expérience sur l’eau pour apprendre le vocabulaire maritime (les caps, les latitudes / longitudes…), pour construire des bateaux de différentes sortes ou tout simplement pour colorier les dessins de Jean-Christophe Balandras qui illustre toujours de ses dessins mon site Internet (une partie coloriage a vu le jour sur mon site, elle permet aux petits et grands d’occuper leur temps libre).

J’espère que les prochaines nouvelles viendront du Brésil.

A très bientôt.

Ludo

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