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Newsletter #13 : Danger, Darien Gap !

Le sourire de jeunes péruviennes

Buenas tardes para todos,

Lors de ma dernière newsletter envoyée au début de l’année, je faisais un bilan de ma première année d’auto-stop passée le pouce tendu au bord des routes Européennes, Africaines et Sud-Américaines.

Depuis mon séjour sur le continent Antarctique rejoint en brise-glace stop au mois de décembre dernier, je remonte tout le continent Américain afin de rejoindre les Etats-Unis d’ici à quelques mois. Je suis aujourd’hui dans la ville de Quito, capitale de l’Equateur près à attaquer une des parties les plus risquées de mon aventure : la traversée de la Colombie et surtout le passage du fameux « Darien Gap » afin de rejoindre Panama et l’Amérique Centrale.

De la « fin del mundo » (ville d’Ushuaïa en Argentine) à “la mitad del mundo” : 9000 Kms d’auto-stop.

La première partie de la grande remontée vers les Etats-Unis est maintenant terminée, je suis aujourd’hui à quelques pas de la ligne de l’Equateur séparant l’hémisphère Nord de celui du Sud (endroit où, par ailleurs, notre poids est inférieur d’environ 2 Kgs à la normale compte tenu du centre de gravité en Equateur, incroyable mais vrai !).

En savoir plus sur la mitad del mundo, cliquez ici : http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3 ?id_breve=120

L’auto-stop depuis la ville la plus australe du monde qu’est Ushuaïa s’est passé sans grandes difficultés, les routes étant en général d’assez bonne qualité et les chauffeurs de camion souvent prêts à emmener un auto-stoppeur (les voitures faisant de longues distances sont assez rares). Cette remontée de plus de 9.000 Kms m’a fait traverser les pays suivants : l’Argentine, le Chili, le Pérou et enfin l’Equateur.

Moments forts de la remontée

Découverte du Pérou : Ce pays est sans aucun doute l’un des plus intéressants et fascinants d’Amérique du Sud. Pour le comprendre, prenez à la façon d’une recette de cocktail :

– Une bonne dose d’histoire. L’histoire du Pérou est passionnante, elle a notamment vu le développement de la riche civilisation Inca. Les ruines de la vallée sacrée mais surtout celles connues dans le monde entier de l’impressionnant et extraordinaire Machu Picchu (voir photo) permettent d’imaginer le passé de ce pays.

– Une dose de culture et de traditions : Le peuple Péruvien est en grande partie composé d’indigènes ayant su garder ses traditions et coutumes. Face à un développement de l’« American way of life » à travers le monde, il est plaisant de rencontrer des peuples fortement attachés à la sauvegarde de leur riche culture.

– Une dose de superbes paysages : De la côte Pacifique à la jungle en passant par de grandes montagnes, le Pérou dispose de paysages fabuleux et d’une faune et flore très riche.

Des condors aux singes en passant par les vilaines tarantules, la faune Péruvienne est très importante.

– Une dose d’imaginaire : Les immenses lignes de Nazca faisant parfois plus de 200 mètres de long tracées dans le paysage désertique de la côte Pacifique font partie de ces énigmes dont l’homme n’a toujours pas pu percer le secret. Fascinant.

Avant de servir ce cocktail (à consommer sans aucune modération), n’oubliez pas de rajouter un peu de ceviche, plat national, un peu de Pisco Sour, boisson nationale, quelques rayons de soleil, un peu d’architecture coloniale, de la flûte de pan et un peu de danse traditionnelle. Un vrai régal !

En savoir plus sur le Pérou, cliquez ici : http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3 ?id_breve=113

– Découverte de l’Equateur : Des villes de Cuenca et Quito appartenant au patrimoine mondial de l’UNESCO et ayant su préserver leur centre historique aux nombreux volcans et superbes lacs recouvrant ce petit pays faisant la moitié de la taille de la France, ce pays peu connu de la majorité d’entre nous a beaucoup à offrir à ses visiteurs. L’Equateur est le pays le plus cher d’Amérique du Sud depuis l’abandon du sucre, ancienne monnaie locale, pour le dollar Américain en 1999.

En savoir plus sur l’Equateur, cliquez ici : http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3 ?id_breve=119

Cette école réservée aux indiens indigènes a choisi d’aller à contresens des méthodes pédagogiques traditionnelles. Un pari tenté depuis 1986 par 2 Equatoriens qui semble porter ses fruits. Retrouvez l’explication de ce projet pédagogique peu commun en cliquant ici : http://www.sekoyamag.com/nouveausite/SPIP/breve.php3 ?id_breve=115

Prochaine étape : La Colombie et le « Darien gap »

Avant mon départ le 1er janvier 2003 alors que je traçais mon itinéraire, certains endroits du globe me faisaient frissonner d’envie de découvrir (Brésil, Pérou, Asie…) et d’autres me faisaient frissonner de peur d’y aller. Parmi ceux-la, la Colombie fait partie leaders.

En effet, ce pays à la mauvaise réputation est contrôlé à 40% par une douzaine de groupes de « guerilleros » et autres narcotrafiquants ayant chacun ses idéologies. Parmi ces groupes, le plus important est le FARC (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes) qui pratique une guérilla très active. Depuis la perte des soutiens Russes et Cubains, cette guérilla est financée en grande partie par le trafic de drogue (la Colombie est le plus grand producteur de cocaïne au monde et contrôle plus de 80% de marché mondial) et …..le kidnapping.

Faire de l’auto-stop en Colombie peut paraître pour certains fou voire complètement irresponsable au vu des risques encourus. C’est cependant un passage obligé dans la quête de mon challenge et je tenterai de réduire le risque au minimum en utilisant ma technique de la station service et en essayant autant que possible d’avoir l’aide des militaires comme je l’ai déjà fait par le passé.

Cependant, la principale difficulté des prochaines semaines ne sera pas l’auto-stop en Colombie proprement dit mais bel et bien le passage du fameux « Darien gap ». En effet, vous le savez peut-être, rejoindre l’Amérique centrale depuis l’Amérique du Sud en voiture ne peut se faire par la route. Environ 200 Kms de jungle séparent la frontière Colombienne de la frontière Panaméenne. Avant 1999, traverser cette jungle à pied était une chose faisable. Une dose de courage et un guide permettaient de franchir cette jungle en une dizaine voire quinzaine de jours. Aujourd’hui, ce passage est contrôlé par le FARC et est maintenant bien trop risqué. Mon aventure étant une aventure et non un suicide, j’ai décidé de contourner l’obstacle en faisant du bateau-stop pour rejoindre Panama.

Pour ce faire, 2 solutions :

– La première consiste à me rendre au port de Buenaventura situé dans le Sud-Ouest de la Colombie et tenter de travailler sur un bateau de marchandises rejoignant Panama City. Ce port est réputé pour l’intense trafic de drogue qui y règne et de nombreuses personnes m’ont déconseillé de m’y rendre.

– La seconde solution consiste à traverser toute la Colombie et rejoindre la ville de Carthagène située au bord de la mer des Caraïbes d’où j’essaierai de trouver un voilier cherchant à passer le canal de Panama…

Ma décision n’a pas encore été prise mais les chances d’utiliser la seconde solution sont aujourd’hui plus importantes. Dans tous les cas, la traversée entre la Colombie et Panama devrait prendre entre 4 et 6 jours.

Comme d’habitude, vous pouvez suivre l’aventure en direct sur mon site à l’adresse suivante : www.ludovichubler.com rubrique « suivi live ». Vous pouvez aussi retrouver le récit et les photos de l’aventure depuis le début dans la galerie photos (lien sur la première page).

A bientôt

Ludo

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